le blog de la mobilité urbaine durable et douce
Réflexions sur les mobilités urbaines durables
Penser mobilité urbaine durable c'est intégrer un changement culturel, un changement de mode de vie, penser que cela n'est plus aussi simple que de tourner une clé de contact pour partir d'ou je veux et aller ou je veux, assis et seul dans mon automobile.
Changer ses habitudes pour se déplacer en ville, cela suppose penser les choses autrement, pas forcément plus couteux ou plus chronophage, mais différemment.
Il faut se résoudre à ne plus penser que par la voiture, et modifier ses petites habitudes, tout en conservant à l'esprit que pour réussir à convaincre les citadins de changer de moyen de transport il faut leurs laisser penser que la voiture est toujours disponilbe au cas ou.
Il faut ensuite convaincre qu'il n'y a pas que des inconvénients à utiliser un moyen de transport urbain durable, l'on ne perd pas forcément du temps, cela ne coute pas forcément plus cher, ces moyens sont moins polluant.
Enfin il faut convaincre qu'il n'existe pas un mode de transport urbain universel, mais que le choix doit se faire en fonction de ses contraintes et impératifs.
Covoiturage, autopartage, vélo, vélo électrique, scooter, scooter électrique, micro-scooter électrique, ...
Chacun doit pouvoir trouver le mode de transport urbain le plus adapté.
Lettre ouverte aux acteurs de la mobilité
Mesdames Messieurs les élus, chers confrères et acteurs de la mobilité.
Je m’adresse à vous ce jour, car au vu du contexte et de l’évolution, il me semble nécessaire de se positionner de façon claire sur le devenir de nos mobilités.
En effet en octobre 2016 à la lecture d’un article dans le Monde, il m’a semblé intéressant de réfléchir à ce que pouvait être les mobilités urbaines de demain en intégrant les micro-véhicules électriques personnels.
Très vite est apparu l’impérieuse nécessité de considérer que ces véhicules en particulier devaient être intégrés comme des services et non comme de simples engins motorisés, Mobile As A Service.
L’étude du contexte et l’analyse des expériences de déploiements de solutions de vélos ont conduit rapidement à penser que :
- - d’une part, il était impératif de structurer un réseau afin d’éviter les dérives du ‘free-floating’,
- - d’autre part, il était nécessaire d’apporter des solutions réactives, modulables et avec peu de contraintes d’aménagement pour les collectivités, l’écomobilité structurée.
A partir de septembre 2017 et malgré les échecs avec le vélo nous avons assisté à la mise sur le marché US d’offres de micro-mobilité en ‘free-floating’ vendues comme étant LE SERVICE UNIVERSEL, avec des moyens financiers considérables.
En complément d’offres de vélos, VAE, scooters électriques d’acteurs Français et Européens, les offres de micro-mobilité ‘free-floating’ se sont implantées sur le marché Français avec une facilité de mise eu œuvre déconcertante malgré les déconvenues du système.
A ce stade, la stratégie de déploiement de ces acteurs est claire, déployer et saturer le marché afin d’annihiler toute concurrence, je le rappelle ici stratégie mise en œuvre par d’autres avec le succès que l’on connaît.
Compte tenu de la multiplication des offres de mobilités, l’étape suivante est logique : fédérer les offres de service sur un portail afin de rendre captif l’utilisateur en lui proposant la mobilité répondant au besoin du moment.
A ce jour, nous sommes arrivé à cette situation ou un opérateur américain UBER propose un portail de services pour ses utilisateurs en fédérant les différentes types de mobilité sur le marché, et face à lui le seul concurrent de taille est un autre américain LIME qui vise à saturer le marché avec sa solution, ces acteurs disposant chacun de capacités financières sans communes mesures avec les plus gros acteurs Européens et Français du marché.
Il est temps pour nous de prendre conscience de la situation et d’en tirer les conséquences qui s’imposent, ou nous réagissons très vite je parle ici de semaines et de mois, ou demain les collectivités sont condamnées à sous-traiter nos déplacements à des GAFA de la mobilité.
Nous ne pouvons plus penser et dire que nous allons déployer nos services dans deux ans en sachant que les Américains viennent de mettre en place le leur avec ce que cela implique de maîtrise de notre vie privée et de nos déplacements.
Pendant que l’on réglemente que l’on planifie, ces futurs GAFA de la mobilité font du ‘business’.
Les collectivités et les grands acteurs du secteur ne peuvent pas continuer à penser qu’ils maîtrisent de marché car en perdant notre avance nous nous condamnons chaque jour à devoir travailler avec les futurs GAFA de la mobilité.
Il est nécessaire pour les collectivités, les grands groupes, les startups de comprendre qu’il faut impérativement travailler ensemble et très vite, qu’il faut structurer, fédérer, unifier nos offres et mobiliser des moyens pour espérer être présent sur le marché à échéance de 5 ans.
Mobilisons nous, car il faut réagir maintenant et vite afin de maîtriser notre mobilité de demain.